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Le blog d'Anaïs

10 janvier 2009

Dans les coulisses du Grand Journal... à Cannes


 

Croisette, tapis rouge, stars et grands hôtels... Pendant douze jours, Cannes est sous les projecteurs et les journalistes du monde entier se pressent pour couvrir l’évènement: le Festival de Cannes. Parmi eux, Canal + a le monopole. Les plus gros moyens et un plateau monté chaque année en front de mer sur la plage du Martinez pour l’émission désormais culte, Le grand journal. Les acteurs les plus prestigieux y sont reçus. Strass, paillettes et glamour sont chaque soir au rendez vous et cette année, avec 1,26 millions de fidèles, l’audience a battu des records. Michel Denisot, Ariane Massenet, Laurent Vieil ou encore Yann Barthes, les chroniqueurs ont chaque soir leur moment de gloire, sous les projecteurs devant des milliers de téléspectateurs. Pourtant, dans les coulisses, hors du champ des caméras avant le direct, dans les bureaux de la rédaction on s’agite et sur le plateau les techniciens sont en pleine effervescence. Zoom sur une journée ordinaire dans les coulisses du grand journal.

Il ne faut pas se laisser impressionner par la façade imposante du Martinez. On entre, on traverse son hall luxueux, par chance on croise un people, puis on pénètre dans un couloir. Tapis rouge, lumière tamisée, pas un bruit. Au bout ,une porte sur laquelle il est inscrit « Grand Journal, salon Ebène ». On entre. On aurait pu s’attendre à un aménagement standing, à la hauteur de la réputation du lieu. Mais c’est une grande salle aménagée en salle de rédaction avec pas moins de 37 bureaux, tout autant d’ordinateurs et deux machines à café. Pas de cloison, on travaille ensemble. Chacun est à son poste. Le service chargé des commandes de matériel en tout genre, du rouleau de scotch au mobilier, les infographistes, les éditorialistes, les journalistes tout cela fait une longue liste ! On traverse le bureau de la rédaction et par une porte de secours toujours ouverte à cause du va-et-vient, on se retrouve dans l’arrière-cour du Martinez. Nettement moins pimpantes, les façades de l’hôtel sont quelque peu délabrées, des voitures de luxes sont garées par-ci par-là, au milieu de camions de livraison et des voitures du personnel de l’hôtel. Le parking, c’est l’endroit de la pause clope, où la joyeuse bande du grand journal discute. Il faut croire que cet endroit est propice à l’inspiration puisque des idées de sujet naissent ici. Un concours de rapidité de lecture pour se détendre et quelques éclats de rires plus tard, la mise en scène de la météo du soir est trouvée. Elle mettra au défi les invités de donner la météo du lendemain le plus vite possible : c’est ça Le Grand Journal. Une ambiance, une étroit en collaboration et surtout un esprit d’équipe. Cette équipe est dispersée. Il y a ceux qui travaillent dans le salon Ebène, et un peu plus loin, les monteurs. Il faut traverser le parking pour les trouver. Dans ce qui s’apparente plus à un garage qu’à des salles de montage, une vingtaine de monteurs fourmillent. On entre en soulevant le rideau de fer et là, cinq salles de montage d’environ 6 mètres carrés chacune dans lesquelles sont installés les monteurs, leurs ordinateurs et un climatiseur. Il faut dire que cette concentration d’électronique réchauffe considérablement l’atmosphère ! C’est là que sont fabriquées les animations, Le petit journal de Yann Barthes, la carte de la météo et tout les montages images. Devant leurs écrans, il y en a au moins trois par salle, leur table de mixage, les monteurs coupent, montent, démontent des images, calent le son. C’est un travail méticuleux et de patience mais toujours fait dans un esprit bon enfant. 13heures. Les estomacs crient famine ! Pas de buffet copieux au Martinez, simplement un sandwich au soleil entre collègues, toujours sur le fameux parking de l’hôtel. Pendant ce temps, de l’autre côté de la Croisette, les petites mains des techniciens s’affèrent sur le petit plateau. Minuscule plateau même. Il y a tellement de monde, le réalisateur, les cadreurs, les ingénieurs du son, de la lumière, les caméraman et l’énorme dispositif de sécurité, qu’il devient vite difficile de circuler. Tout va très vite, ça court, ça crie. L’énergie est à la fois stressante et stimulante. 14 heures, l’heure du conducteur. Autour de la table, le réalisateur lit le déroulé de l’émission et les techniciens se calent pour le direct. 16h45 heures des répétition de l’émission avec les chroniqueurs et derniers ajustements techniques. Rien n’est laissé au hasard de la date de naissance d’un invité à la petite blague en apparence spontanée, tout est orchestré, répété et c’est un peu dommage de le savoir. On fait entrer le public mis su son 31, le chauffeur de salle donne ses instructions. Pendant ce temps, l’action se passe en loge. Les néons au-dessus des glaces tirent les yeux, on entend les sèches cheveux ronfler, les coiffeurs, maquilleurs, stylistes s’activent autour des chroniqueurs qui, imperturbables relisent et s’imprègnent une dernière fois de leur texte. C’est parti pour une heure de métamorphose pour un peu moins de deux heures de direct. Après et seulement après l’émission - il est déconseillé d’aller y faire un tour avant- il sera l’heure d’aller trinquer au cocktail du Grand Journal. C’est un rituel sacré pour clôturer la soirée, jusqu’à ce que le lendemain, ça recommence…

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10 janvier 2009

Histoire d'une prostituée de Clara Dupont-Monod

Elle nous intrigue, elle nous dégoûte. L’image de la prostitution, de la prostituée, sont des clichés. On apparente ces femmes à des machines vivante, dans un monde à part.
La frontière entre ces deux univers est mince.

Pendant un an, Clara Dupont-Monod, journaliste et auteur, a rencontré Iliana, 21 ans avant d'écrire ce livre : Histoire d'une prostituée. Iliana est une jeune fille bulgare à l’identité éparpillée. Elle arpente, depuis deux ans déjà, les trottoirs parisiens. Iliana fait preuve d’une grande méfiance. Si elle se livre, elle ne se confie pas vraiment. Si, dans la prostitution, Iliana exacerbe le côté sexué de la femme, son corps n’est plus que fonctionnel. C’est la même qui, pourtant, idéalise à outrance la relation amoureuse. La journaliste oscille entre ses propres questionnements et l’histoire d’Iliana. Ce n’est pas d’un point de vue moral que Clara Dupond Monod a choisi de considérer la prostitution. La question est de savoir ce qui se passe dans la tête de cette prostituée. Pourra t-elle reprendre une existence normale en a-t-elle envi ? Une prostituée peut-elle jouir, a-t-elle des rêves ?
Autant de questions que rendent Iliana familière et fascinante. Ce livre rend l’humanité à ces femmes trop souvent dénigrées, incomprises parce que mises à l’écart.

10 janvier 2009

Les exceptions : la Belgique et les Pays-Bas ont légalisé l’euthanasie active

Si les règles en vigueur dans la majorité des pays européens interdisent toujours l’euthanasie, la Belgique et les Pays-Bas ont quant à eux, légiféré pour légaliser l’euthanasie lorsqu’elle est pratiquée dans certaines conditions. La loi néerlandaise, adoptée en avril 2001 et la loi belge, adoptée en mai 2002, sont entrée en vigueur à la fin de cette même année. Ces deux lois dépénalisent l'euthanasie, c'est-à-dire l'intervention destinée à mettre fin à la vie d'une personne à sa demande expresse, lorsqu'elle est pratiquée par un médecin. Cette loi est encadrée par une procédure stricte. D’une part, le corps médical doit prendre en compte l’état du patient, s’assurer que le patient remplit les conditions autorisant l’euthanasie (souffrances intolérables, absence de perspectives d'amélioration...), et veiller à suivre minutieusement la procédure : information du patient et consultation d'un confrère.

Une légalisation par deux voies différentes :


Les législateurs Néerlandais et Belges n'ont pas retenu la même formule juridique pour dépénaliser l'euthanasie. Le premier a en effet modifié les deux articles du code pénal relatifs à l'homicide commis sur demande de la victime et à l'assistance au suicide. La loi belge relative à l'euthanasie, ne modifie pas le code pénal et ne vise pas explicitement l'assistance au suicide.
Les deux lois reconnaissent la validité des demandes anticipées d'euthanasie, permettant ainsi à des médecins de pratiquer des euthanasies sur des personnes qui ne sont plus en mesure d'exprimer leur volonté, mais qui l'ont fait par écrit lorsqu'elles le pouvaient encore.
Ajoutons qu’ en Belgique, la demande d'euthanasie doit obligatoirement être formulée par écrit, une procédure qui n’est pas obligatoire aux Pays-Bas.

L’euthanasie et les mineurs

Les deux lois traitent le cas particulier des mineurs. En effet, la loi belge assimile aux majeurs les mineurs émancipés, aucun mineur ne pouvant être émancipé avant d'avoir atteint l'âge de quinze ans. En revanche, la loi néerlandaise ne reconnaît la validité des demandes d'euthanasie formulées par des mineurs âgés de seize à dix-huit ans que si les parents ont été associés à la décision. Lorsque l'enfant a entre douze et seize ans, les parents doivent approuver sa décision. En outre, l'enfant de moins de seize ans ne peut pas formuler de demande anticipée.

Un contrôle minutieux


Dans les deux pays, la loi institue systématiquement, à posteriori, un contrôle des euthanasies. Tout médecin pratiquant un tel acte doit établir un rapport, qu'il transmet à une commission de contrôle et d'évaluation dans les quatre jours qui suivent l'acte d'euthanasie. Celle-ci réunit des médecins, des juristes et des spécialistes des questions éthiques. Ils sont nommés pour quatre ans par décret à partir d'une liste présentée par le Sénat. La commission, chargée de vérifier que les conditions dans lesquelles ont eu lieu l’euthanasie sont conformes à la loi, se prononce dans un délai de deux mois. Lorsque ce n'est pas le cas, elle informe le ministère public.

 

 

10 janvier 2009

Euthanasie, une législation est elle envisageable ?

Si le mot euthanasie peut susciter de la méfiance ou encore des résistances, la source de cette connotation négative est peut-être à aller chercher outre Rhin. Pendant l’époque nazie, le sens du mot euthanasie a été transformé pour désigner une extermination. Une conception du mot à l’opposé de sa racine étymologique :  « bonne mort ». Aujourd’hui, même si les définitions restent floues, on distingue plusieurs types d’euthanasie : l’euthanasie active qui consiste à administrer une substance létale au malade, un geste qui entraîne volontairement la mort, et l’euthanasie passive qui se résume au refus de l’acharnement thérapeutique. Le malade en fin de vie devrait, à ce moment là, être pris en charge dans une unité de soins palliatifs où seuls des antidouleur lui seront administrés. Il ne s’agit plus d’améliorer l’état du malade mais de ne pas le laisser souffrir.

Tout l’enjeu du débat est d’appréhender la question de dignité, de là fin de la vie et des souffrances qui accompagnent cette dernière. Peut-on choisir sa mort et le moment de sa mort ? Comment encadrer cet acte ? Plus largement, dans quelle mesure une légalisation de l’euthanasie est elle envisageable ?

Une législation tardive et incomplète

Les différents cas d’actualité présentent des personnes atteintes de maladies incurables et qui demandent à la justice, le droit de mourir. L’affaire Chantal Sébire, jeune femme atteinte d’une tumeur qui lui déformait le visage avait relancé le débat et susciter beaucoup d’intérêt de la part des médias et du public en mars dernier. Cette impulsion, sorte d’intérêt spontané amorce la plupart du temps, un processus de révision de la loi mais sans réellement la modifier. L’émotion passée, rien n’a progressé.

L’euthanasie, comme dans la quasi-totalité des pays européens, est un acte puni pénalement. L’euthanasie active est considérée comme un meurtre ou un assassinat ; au mieux, un empoisonnement. La peine encourue va de trente ans de réclusion criminelle à une condamnation à perpétuité. L’euthanasie passive, le « laisser mourir » c'est-à-dire la fin de l’acharnement thérapeutique est devenu légal depuis peu. Il faut revenir sur l’affaire Vincent Humbert. Ce jeune tétraplégique avait écrit au président sortant, Jacques Chirac, « Je vous demande le droit de mourir » titre de son livre. Après le refus de l’ancien chef de l’Etat, la mère de Vincent Humbert et un médecin décident de l’aider à mourir. Suite au grand bruit qu’avait suscité cette affaire au sein de l’opinion, l’Assemblée Nationale travaille, à la demande du président , sur la mise en place d’une loi relative à la fin de vie. Deux ans plus tard, en 2005, la loi Léonetti, qui tend à instaurer un droit de laisser mourir sans pour autant permettre au médecin de pratiquer une euthanasie active, est amendée. Une loi qui, pour la plupart des acteurs de l’euthanasie, est incomplète et ne répond pas à la majorité des cas. L’euthanasie active reste interdit l’exception d’euthanasie réclamée par les associations et les malades n’est pas retenue. Seul l’arrêt des traitements et l’administration d’antidouleur à des doses risquant d’entraîner la mort sont légalisés.

Le mauvais élève français

Parallèlement, la loi Léonetti prévoit, depuis 2005, le développement des soins palliatifs. Aujourd’hui, sur cent personnes en attente d’une place, seules 20 seront satisfaites. Une lacune qui met la France au rang des mauvais élèves européens, loin derrière la Grande Bretagne. Les pays Bas et la Belgique, bien qu’ayant légaliser l’euthanasie depuis 2002, continuent de développer des unités de soins palliatifs afin de donner une autre alternative aux malades. Il semble donc que dans le cas de la France, les patients soient, dans une certaines mesures, livrés à eux même et puissent se sentir abandonnés  par le système de santé et les législateurs. D’un côté, la loi refuse de reconnaître leur droit de mourir et paradoxalement, ils ne sont pas accueillis en structure adaptée faute de place. Cet état de fait conduit, bien souvent les malades à aller mourir aux Pays Bas ou en Belgique, à se suicider, ou même à ce qu’un médecin pratique une euthanasie clandestine. Des actes qui témoignent de leur désespoir.

Les acteurs et l’opinion

Le corps médical en charge de ces malades, se trouve dans une position délicate. A la recherche d’une frontière insaisissable entre acharnement thérapeutique et non assistance à personne ne danger. Près de 46% d’entre eux sont favorable à une légalisation de l’euthanasie et plus de 56% seraient prêts à pratiquer une euthanasie s’ils y étaient confrontés. ( sondage Impact Médecin Hebdo n° 487)

En France, si les personnalités politiques sont divisées sur le sujet, il n’en est pas de même au sein de l’opinion. Une opinion qui s’exprime aussi au travers de la voix des associations comme l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité, agrée par l’ancien ministre de la santé Xavier Bertrand ou encore au travers du Comité éthique qui avait proposé de légiférer sur une exception d’euthanasie en 2000. Un sondage Ifop de 2006 révèle que près de 88% des français sont favorables à l’euthanasie active dans le cas où le patient est atteint d’une maladie incurable qui le fait souffrir. Un décalage entre opinion publiques et actions politique. Un fossé, entre les électeurs et des représentants censés agir dans le sens de la volonté générale. Ceci peut s’expliquer par l’arrivée du dernier acteur, certainement le plus influent : la question de la religion. En effet, l’hétérogénéité des attitudes est à comprendre à la lumière de facteurs culturels et religieux. « Pour des raisons personnelles et philosophiques » telles étaient les raisons invoquées par le président Nicolas Sarkozy pour justifier son refus de donner à Rémi Salvat, le droit de mourir.

La question de la légalisation de l’acte d’euthanasie active est complexe. Elle soulève des enjeux moraux, éthiques mais aussi philosophico-religieux. Si la médiatisation de la détresse exprimée par chacune des personnes malades fait lentement avancer la loi, l’on peut se demander jusqu’à quand celles-ci n’auront d’autre choix que celui de se suicider pour échapper à leurs souffrances ?

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10 janvier 2009

Jean Michel Aphatie, la star des interviewers politiques

 

jean_michel_apahatieIl y a les journalistes complaisants. Ceux qui cèdent à la facilité et ne cherchent pas à faire avancer le débat. Il y a les autres. Ceux qui sont offensif par philosophie. Ceux qui dérangent. Jean Michel Aphatie fait partie de ceux-là.


 

 
 

L

 

e crâne dégarni, costume cravate et regard franc, le journaliste politique basque est directeur adjoint de la rédaction de RTL, responsable de L'invité de RTL, du Grand Jury et chroniqueur politique sur le désormais culte, talk show de Michel Denisot, Le grand journal. Son agenda est bien rempli. Radio, blog, télévision, Jean Michel Aphatie est sur tous les fronts avec passion :  « J'ai le virus, je ne connais pas de lassitude. L'actualité m'intéresse toujours autant* ». Cet autodidacte de 50 ans n’était pas prédestiné au journalisme. A 14 ans, il quitte l’école et enchaîne les petits boulots. Garagiste, barman, il passera finalement son bac à 24 ans et suivra des études de droit avant d’entrer à l’IUT de journalisme de Bordeaux. La politique, il est tombé dedans il y a 17 ans, un certain 10 mai 1981. Année de la victoire de Mitterrand. Loin d’être consensuel, Jean Michel Aphatie est connu et reconnu pour son professionnalisme. Il est aujourd’hui le journaliste politique le plus médiatique et les acteurs de la vie politique française se bousculent à son micro.

Un personnage original

 Son parcours est atypique et le journaliste qu’il aujourd’hui est ne pouvait en être autrement. Il a du tempérament. Son franc parlé et ses sautes d’humeur le rendent humain, presque familier. Sous ses airs glacials, le personnage dégage de la sympathie. Il vulgarise l’information et semble sincère : « Je ne crois pas en l'objectivité mais en la maîtrise de la subjectivité. Je fais ce que je crois devoir faire avec un peu d'exigence.* » Il est un de ces rares journalistes qui semblent authentiques, naturels. Peut-être est-ce son accent du sud qui le rend attachant ou son ton, volontairement cassant, ses questions acides, qui agacent d’autres. Il est impertinent, surprenant : journaliste politique mais il vote blanc. Que ce soit pour l’une ou l’autre raison, une chose est sûre, Jean Michel Aphatie se fait remarquer et ne laisse personne indifférent.

*Extrait d’un entretien pour Télérama et Politis

Anaïs CIURA

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10 décembre 2008

Si vous n’allez pas au fast-food, le fast-food viendra à vous…

hamburgerPour savoir qui fait les meilleurs hamburgers du monde, Burger King a fait goûter un Wooper et un Big Mac à des "peuplades reculées"! Une drôle d'expérience...

Il y a des guerres que l’on ne soupçonner pas… Des guerres où les armes se sont rien de moins que des hamburgers. C’est la guerre que se livrent, depuis des décennies, Mac Donald’s et Burger King aux États-Unis. Une guerre au moins aussi violente que celle qui oppose Coca-Cola et Pepsi. Dernier épisode de la Guerre du Burger : une publicité comparative lancée par Burger King. Nom de l'opération: "Whopper Vingins". L'idée est simple : trouver dans les territoires les plus reculés de la planète, des êtres humains qui n'ont jamais mangé de hamburger de leur vie. Ces êtres « neutres » goûtent ensuite deux sandwiches : Un Big Mac de chez Mac Donald’s et un Whopper, le burger star de Burger King. Un "blind test" (test à l'aveugle) à l'issue duquel ces « testeurs » doivent désigner le meilleur burger.

Résultat : le Wooper de Burger King serait le meilleur burger du monde... selon Burger King! Burger King qui jure que cette expérience est totalement objective puisque ni la publicité ni le marketing n’ont pu influencer ces habitants trop éloignés de la société de consommation.

Alors où Claude Levi-Strauss fête son centième anniversaire, cette expérience doit irriter bien des anthropologues...

10 décembre 2008

Les deux lauréats du concours de photo HSBS posent leurs valises à Nice

imagesHabituellement un espace d’art contemporain, l’atelier Soardi à Nice, accueille l’exposition itinérante des photographies des lauréats du concours annuel de la fondation HSBC, du 25 novembre 2008 au 6 janvier 2009. Aurore Valade et Guillaume Lemarchal, les deux gagnants du concours 2008, exposent leurs œuvres dans deux univers opposés.

Aurore Valade conçoit des images où elle joue avec l’iconographie de la scénographie. Elle photographie des personnes qui interprètent leur propre rôle, dans leur intérieur. Ses mises en scène sont stéréotypées et frôlent parfois avec le cliché. C’est une véritable reconstruction de moments de la vie quotidienne, de ce qui relève du domaine privé : «  Mes photographies se réfèrent à la fois à la peinture et au théâtre et sont composées comme de véritables tableaux vivants. » Elle dévoile, sur des photographie baroques, surchargées de couleurs, laissant presque transparaître la chaleur de la présence humaine, des aspects intimes d’histoire crédibles mais peu vraisemblables. Des moments de vie qui sont les reflets significatifs d’une situation sociale, économique ou culturelle de notre époque mais aussi certaines valeurs qui questionnent les limites du privé.
Les scénarios semblent réalistes. Ils donnent un sentiment de proximité, de familiarité tout en laissant chacun devenir son propre interprète.

Intérieur avec figures, Aurore Valade

Dans une seconde partie de l’atelier, l’atmosphère est plus paisible, les couleurs sont froides : bleu, gris, noir et blanc. L’œuvre de Guillaume Lemarchal, second lauréat 2008, semble osciller entre équilibre et paix. Il n’en est rien. Ce sont des photographies de paysages, d’espaces nus, désaffectés : « Mon travail se fonde sur des mémoires individuelles et collectives, des zones marquées par l’occupation, la destruction et l’abandon. » Des terres d’Europe de l’est d’une blancheur hivernale. Neige, glace et ciels « refroidissent » et participent de l’ambiance de danger : « La poésie est là , mais l’effroi n’est pas loin ».

Ces paysages étranges et muets sont incrustés des bâtiments n’ayant plus de fonction apparente, des vestiges de l’époque de l’URSS : Temple d’Haapsalu VI, 2008

Ses images figent des paysages lointains, des activités industrielles humaines bafouant irrémédiablement la nature : «Tous ces lieux deviennent de vastes champs de batailles, où passé, présent et imaginaire se tissent en miroir d’une humanité».

Au travers de ses photographies, Guillaume Lemarchal propose une réflexion sur l’intervention humaine et ses responsabilités face à la dégradation de l’environnement. C’est, plus largement la question de la présence de l’homme dans le monde qui est explorée

10 décembre 2008

L’ énergie vient en marchant

Foule

Ceci n’est pas de la Science Fiction : bientôt vous pourrez recharger votre Ipod en faisant votre footing. Bientôt, marcher simplement dans la rue alimentera les lampadaires de toute une ville… Un monde du futur, auquel de très sérieux chercheurs anglais travaillent depuis plusieurs années.

Le groupe s’appelle Facility Architects. Après plusieurs années de recherche, cet institut Londonien a mis au point le projet Pacesetters c'est-à-dire la possibilité de récupérer et de stocker l’énergie, sous forme d'électricité. Ainsi l’énergie que produisent les piétons en marchant sur un trottoir ou en montant un escalier peut être recyclée et compléter la demande en électricité des espaces publics par exemple. Un autre avantage écologique : un appareil électrique qui n’a plus besoin d’être relié au réseau nécessite moins de cuivre et de plastique.

 Le California Fitness club de Hong Kong est parmi les premiers à avoir relié des appareils de musculation à son circuit électrique. Quand les treize steppers et tapis de course sont tous utilisés, l’électricité produite s’élève à 300 W, approximativement ce qu’il faut pour faire fonctionner trois téléviseurs de 27 pouces, cinq ampoules de 60 W ou plusieurs centaines de iPods vidéo. Dernier novateur en la matière , un millionnaire chypriote qui vient d’ouvrir une boite de nuit écologique. Ce Night club, situé en plein cœur de Londres est basé le nouveau concept de l’éco clubbing : chaque pas sur la piste de danse stimule des capteurs installés dans le sol, qui, en se réchauffant produisent de l’énergie. La bonne nouvelle c’est que si vous arrivez à prouver que vous êtes arrivé par un moyen de transport qui ne pollue pas, l’entrée est gratuite !

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